Vous êtes en couple et vous vous posez la question de comment gérer votre budget commun ? Parfait ! Étudions plusieurs modèles !
Modèle 1 : Budget commun
Autrement dit, un pot commun. Tous les revenus et dépenses du couple sont mis en commun. Les deux conjoints ont l’accès au pot. La plupart du temps, le budget est géré via un compte commun avec les deux cartes bancaires liées au ce compte. Que les revenus diffèrent un peu ou beaucoup, ou que les dépenses soient pour l’un ou l’autre, cela n’a pas d’importance.
Points positifs :
- Simplicité de gestion
- Facilité des projets communs (achat d’appartement, crédit, etc)
- Transparence totale (ATTENTION) cela peut être un avantage et un inconvénient en même temps ! Essayez d’acheter un cadeau pour votre conjoint en cachette quand il / elle a accès au compte )
Ainsi, ce modèle convient aux couples avec les mêmes valeurs. Ceux qui sont d’accord sur les grands principes et qui ont une bonne entente. En effet, elle provoque un certain manque “d’intimité” financière. Les débats risquent vite d’arriver si les conjoints ne sont pas d’accord entre eux ou n’ont pas les mêmes habitudes dépensières.
Modèle 2 : budget commun avec les comptes personnels.
C’est une “évolution” du modèle de budget 100% commun. Ce modèle permet plus de liberté sur les dépenses individuelles et introduit plus d’intimité. En réalité, en plus du budget commun, chaque conjoint garde son compte personnel.
La plupart du temps, le schéma est le suivant :
1. Vous versez les deux revenus sur votre compte conjoint (=budget commun)
2. Depuis ce compte conjoint, vous prévoyez deux virements automatiques vers vos comptes personnels respectifs de X EUR/mois.
3. Vous utilisez le compte commun pour toutes vos dépenses fixes et variables. Vous disposez chacun de votre propre compte pour vos dépenses personnelles.
OPTION : tout ce qu’il vous reste à la fin du mois sur le compte conjoint peut être versé vers un plan d’épargne commun pour des dépenses imprévues, vacances, gros achats, etc.
Ce modèle convient aux gens qui, soit ont un revenu similaire, soit ne sont pas dérangés si l’un des conjoints gagne plus. De plus, il permet à chacun de conserver sa liberté de dépenses personnelles.
Enfin, l’égalité est là, car la somme allouée à chacun est la même et peut être ajustée à tout moment. ll y a donc :
- De la transparence dans les dépenses communes
- Une équité dans la répartition des sommes personnelles allouées.
Modèle 3 : Contribution au prorata
Et voici le 3ᵉ modèle dont je voulais vous parler pour la gestion des dépenses communes : contribution au prorata (%) de ses revenus.
Cette méthode est considérée plus équitable, car chaque conjoint paie un pourcentage des dépenses communes en fonction de son salaire. De plus, il garde le reste pour ses dépenses personnelles. Donc celui/celle qui gagne moins n’est pas pénalisé(e), surtout si la différence est trop importante. D’ailleurs, dès qu’il y a un changement dans les revenus du couple, le % change en conséquence.
Comment calculer le prorata ?
Exemple : Conjoint X gagne 1 200 €/mois et Conjoint Y gagne 3 500 €/mois. Leur revenu total est donc 4 700 €/mois.
Le calcul pour définir la part de chacun : revenu individuel *100 / revenu total.
Conjoint X va donc payer 26% (1200 €*100/4700 €= 25,53%) et le Conjoint Y 74% (3500 €*100/4700 €= 74,76%) de toutes les dépenses/charges communes
Si, par exemple, les dépenses fixes de ces deux sont de 2 000 €/mois (loyer, factures d’électricité, etc), le Conjoint X versera 520 €/mois et le Conjoint Y versera 1480 €/mois. Ce pourcentage s’applique à toutes les dépenses du couple (fixes, variables, imprévues)
Pour faciliter sa gestion, il est préférable de calculer en avance ses dépenses fixes mensuelles. Ensuite, il faut verser la somme correspondante sur le compte conjoint.
Modèle 4 : Budgets séparés
Le 4ᵉ modèle est celui de budget séparé. Ce modèle est “simple” également en gestion, car on répartit les dépenses moitié-moitié. En effet, peu importe qui gagne plus et qui gagne moins – chacun paie sa moitié des dépenses communes et gère ses dépenses personnelles.
Ce modèle est intéressant quand les conjoints ont des revenus similaires, car chacun a beaucoup d’autonomie et de liberté. Cependant, une grande disparité entre les revenus des conjoints risque d’engendrer des frictions.